En ce début de saison on voit déjà éclore les premières polémiques quant aux décisions arbitrales. La saison dernière n’était pas avare de décisions litigieuses non plus et ça risque encore de continuer cette année. Et pourtant que n’avions-pas entendu par les thuriféraires de la VAR ? Celle-ci allait tout résoudre et mettre fin aux injustices cruelles du football. La VAR était la garantie de match sans erreur arbitrale et allait aider les arbitres face aux situations complexes. Or, que constatons-nous aujourd’hui ?
La VAR des promesses non tenues
Une pression accrue sur les arbitres à qui on pardonne encore moins une erreur puisque la VAR existe. Au final, les arbitres sont parfois déjugés à tort par la VAR. Nous avons droit à des hors-jeu pour le moindre millimètre qui dépasse. A chaque consultation de la VAR, une attente interminable s’impose aux acteurs du terrain et aux spectateurs crispant d’autant plus les esprits. Ce faisant, la VAR tue l’émotion lors d’un but. Vous ne pouvez plus exulter pleinement votre joie faute car la VAR est présente comme une épée de Damoclès au-dessus de votre tête. Le postulat de la VAR consistant à dire qu’une personne dans un car, assistée de vidéos, peut prendre de meilleures décisions qu’un arbitre sur le terrain est également faux. Pour arbitrer, il faut ressentir la physionomie du match, le tempérament des joueurs et l’ambiance dans le stade. L’arbitre prend également des bonnes décisions par son dialogue avec les joueurs, sa capacité à être au plus près des actions et par sa relation de confiance avec ses juges de ligne. Or, tout ce cadre de travail est annihilé par un acteur complètement extérieur au jeu et qui délivre une vérité depuis son car à l’aide d’images extirpée de son contexte. Ces vidéos, passées au ralenti et sous tous les angles, ne font pas l’unanimité pour autant. Les débats pour un penalty ou une main font toujours autant débat même avec la VAR.
Malgré la VAR des polémiques toujours présentes
Les polémiques sont toujours présentes voir même encore plus vives qu’auparavant. Les acteurs du foot (dirigeants, entraîneurs, joueurs et même supporters) étant moins indulgents envers un arbitre aidé de la VAR et dont on attend qu’il soit désormais infaillible. On se souvient du cas Donnaruma, dont le défenseur essuya ses crampons sur son visage sans recevoir le moindre carton rouge. Vous avez la VAR et un joueur le visage en sang mais aucun carton, comprend qui pourra…La VAR était aussi la raison du coup de sang de Pablo Longoria à l’issue de OM-Auxerre en février 2025. Le dirigeant de l’OM allant jusqu’à parler de « corruption » au sujet de la ligue 1. Enfin, si les exemples pourraient être multipliés à l’envie, on finira juste ici avec un autre cas emblématique des travers de la VAR, celui de Letexier lors de Saint-tienne contre Lyon en avril 2025. L’arbitre Letexier avait pris la juste décision en excluant Lucas Stassin pour un tacle dangereux sur Corentin Tolisso. Les choses auraient pu s’arrêter là mais non la VAR intervient et poussa Letexier à revenir à tort sur sa décision. La VAR ne met donc pas plus de cohérence dans l’arbitrage. Au contraire, les décisions sont de moins en moins uniformes d’un match à l’autre. Les arbitres sont déstabilisés entre leur ressenti du terrain et les images transmises par la VAR. Les contestations envers les décisions arbitrales sont omniprésentes avec pour origine fréquente l’utilisation à mauvais escient de la VAR.
La VAR : des apports quasi nuls
La VAR a fait perdre l’émotion du foot avec ces buts annulés au bout de plusieurs minutes ou finalement validés après d’inutiles atermoiements ; et pour gagner quoi ? Avons-nous moins de polémiques ? Non. Avons-nous facilité le travail des arbitres ? Encore moins. Les spectateurs ont-ils plus de plaisir à regarder les matchs ? Que nenni. Et les joueurs dans tout ça, qu’en pensent-ils ? Ils seraient bon de les entendre davantage sur ce sujet au moins aussi important que celui des calendriers surchargés.
L’erreur arbitrale indissociable du jeu
Le football est parcouru de décisions arbitrales qui ont fait l’histoire de ce sport pour le meilleur et le pire. Il en est ainsi de la main de Diego Maradona contre l’Argentine entrée dans les annales. On pourrait aussi penser au match France-Allemagne de 1982 avec l’attentat du gardien Harald Schumaher sur Patrick Battiston. Si la VAR avait été présente à l’époque ces actions eurent-elles été sifflées ? Rien n’est moins sûr. Cependant, pour aussi cruelles que soient ces erreurs arbitrales ne devons-nous pas les accepter ? Le sport est à l’image de la vie avec ces moments de joie, de cruauté, d’espoirs, de doutes et il serait vain de vouloir rendre l’arbitrage infaillible.
Améliorer l’arbitrage par des moyens humains avant tout
C’est une utopie bien naïve que d’avoir pensé pouvoir résoudre les problèmes d’arbitrage par le simple fait d’imposer la VAR. Si on veut améliorer l’arbitrage alors il faut réfléchir à la professionnalisation des arbitres et leur formation. Il est aussi nécessaire de changer la perception de ce métier et le valoriser auprès du grand public. Tout pourra être fait pour améliorer l’arbitrage mais c’est aussi notre perception à l’erreur qui doit changer. Un coach peut bien se tromper dans une composition d ‘équipe ou dans un changement en cours de match. De même, un attaquant peut louper un but tout fait tout comme un gardien peut encaisser un but casquette. Dans ces cas-là, pourquoi l’arbitre n’aurait-il pas lui aussi le droit à l’erreur ?
Et vous êtes-vous pour la VAR ou voulez-vous aussi la voir supprimer des matchs de football ?
On n’en peut plus de la VAR !! Stop à ces conneries !