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La vie de Dani Alves pourrait faire l’objet d’un film tant elle aura côtoyée le pire et le meilleur. Le meilleur avec sa carrière de joueur de foot qui aura fait de lui le joueur le plus titré en club et le pire pour des accusations de viol qui lui vaudront un séjour en prison. Or, une décision de justice vient finalement de déclarer le joueur brésilien non coupable, nouveau rebondissement d’une affaire qui aura détruit de façon irréversible l’image de Dani Alves. Retour sur cette descente aux enfers digne d’un roman de John Grisham.
Une carrière quasi parfaite dont rien ne laissait imaginer les accusations à venir
Dani Alves n’a peut-être pas laissé un souvenir impérissable au PSG mais aura tout de même gagné sous les couleurs parisiennes X titres. C’est que n’en déplaise à ses détracteurs Dani Alves restera comme l’un ou le meilleur latéral droit de l’histoire. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la longévité de sa carrière, son incroyable palmarès et le duo mythique qu’il formait avec Messi sur l’aile droite du FC Barcelone. L’itinéraire du fantasque latéral droit brésilien est assez classique : après avoir brillé dans son championnat national, il rejoindra l’Europe et c’est Séville qui accueillera le joueur pour ses débuts dans le vieux continent. L’adaptation du joueur ne tardera pas et très vite il va s’affirmer comme un des meilleurs à son poste. La Liga étant parfaitement adaptée à son style de jeu offensif et technique.. Après 4 ans de bons et loyaux services au sein du club sévillan, couronné du titre européen en 2006 et 2007 avec la C3 , les prestations de Dani Alvès suscitent les convoitises du FC Barcelone. C’est dans le club de la catalogne qu’il construira sa légende de 2008 à 2016 en gagnant presque tous les titres possibles et devenant le meilleur latéral droit de l’histoire. La suite de sa carrière le verra porter les couleurs de la Juventus Turin et du PSG mais ses meilleures années footballistiques étaient déjà derrière lui et le pire sur le plan personnel était encore à venir.
De la condamnation pour viol à la reconversion en prédicateur suite à un acquittement en appel : le destin inimaginable de Dani Alves
C’est dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 que tout a basculé pour Dani Alves, avec une soirée en discothèque à Barcelone, à l’issue de laquelle une femme de 23 ans porta plainte pour viol contre l’ancienne star de la sélection brésilienne. Suite à un procès très médiatique où beaucoup prient position des journalistes aux associations féminines jusqu’au président brésilien Lula, le joueur fut condamné en février 2024 à 4 ans et demi de prison, cinq ans de liberté surveillée, 9 ans et 6 mois d’interdiction d’approcher la victime et le versement de 150 000 € d’indemnité, somme versée par l’accusé en amont du procès.en février 2024. Les juges estimant« que la victime n’était pas consentante et qu’il existe des preuves, en plus du témoignage de la plaignante, permettant de considérer le viol comme prouvé ». Qui aurait pu prévoir qu’un joueur qu’on voyait chaque week-end brillant sur le rectangle vert finirait en prison ? Et encore, Dani Alves échappa aux sanctions plus lourdes préconisées par le parquet (9 ans) et celles des demandes de la partie adverse (12 ans). Le joueur resta donc en prison lui qui était déjà incarcéré à titre préventif depuis janvier 2023 et qui se voyait refuser toutes ses demandes de libération sous caution. Son avocate Inès Guardiola ne se découragea pas à l’annonce de ce verdict et déclara « Nous allons faire appel de la sentence. Je continue de croire en son innocence ». Avant le procès en appel, l’autre enjeu pour l’avocate de Dani Alves était d’obtenir une liberté conditionnelle pour son client. Cela fut chose faite le 25 mars 2024 grâce à une caution de un million d’euros et malgré les craintes de la partie adverse de voir une fuite de l’ancien footballeur. Le tribunal encadra cette liberté conditionnelle d’une interdiction d’approcher à moins d’un kilomètre du domicile ou du lieu de travail de la victime et d’entrer en contact avec elle. Le joueur eut également pour obligation de se présenter tous les vendredis au tribunal de Barcelone. Le procès en appel arriva finalement en mars 2025 et c’est là que contre toute attente Dani Alves fut acquitté après une révocation unanime du jugement. Si en première instance, le témoignage de la victime présumée avait été considérée comme crédible et que le récit de l’ancien footballeur avait lui changé pas moins de 4 fois, un élément changea tout lors de ce procès en appel. Une incohérence serait apparue sur la vidéo surveillance où son consentement à suivre l’ancien joueur dans la salle de bains de la discothèque serait visible. Le comité d’appel supérieur du tribunal (composé de trois femmes et d’un homme) considéra donc que « le témoignage de la victime n’est pas suffisant pour contrecarrer la présomption d’innocence ». Voilà donc Dani Alves de nouveau libre mais jusqu’à quand ? La plaignante ayant annoncé faire appel de cet acquittement devant le tribunal suprême espagnol cette affaire est encore loin d’être terminée.
« J’ai conclu un pacte avec Dieu… » la reconversion en prédicateur de Dani Alves dans une église espagnole
Vous avez connu Dani Alves exulter après un but, fou de joie en soulevant un trophée mais vous ne le reconnaîtrez peut-être pas sur la vidéo diffusée par le média ibérique El Confidential et qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. On y voit un Daniel Alves prendre la parole devant des fidèles l’air convaincu et solennel proclamant avec emphase « Il faut prendre Dieu au sérieux et avoir la foi, j’en suis la preuve vivante. Ce que Dieu promet Dieu l’accomplit. J’ai conclu un pacte avec Dieu. ». La vidéo se termine avec un Dani Alves parmi les fidèles entonnant passionnément un chant religieux les yeux fermés et les bras au ciel. Le joueur se définissant désormais sur son compte Instagram comme un « disciple du Christ Jésus » et affichant sur son profil des vidéos de lui à la guitare et chantant à la gloire de Dieu.
Chacun jugera de la culpabilité ou de la rédemption de Dani Alves, ici on laissera la justice faire son oeuvre. Ce qui est sûr c’est que le cas de Dani Alves n’est pas isolé et reflète un mal profond dans le football. Le cas Alves fait écho à celui de Benjamin Mendy qui aura fait lui aussi de la prison et vu sa carrière détruite pour finalement être innocenté au terme du procès. On se souvient aussi du cas Neymar un temps accusé de viol lui aussi mais dont l’affaire aura été rapidement close par la justice brésilienne par manque de crédibilité de la plaignante. Le cas Mbappe qui était supposément accusé des mêmes faits suite à une soirée en Suède a également fait pisstch. Ces faits existent également dans d’autres sports telle que l’affaire des deux rugbymans, Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymans en accusé de viol en Argentine et finalement innocentés par la suite. Dans une société post me-too, l’équilibre a trouvé entre la présomption d’innocence et le respect de la parole de plaignante est souvent délicat. Cela oblige les footballeurs a devoir être toujours plus irréprochables en dehors des terrains. Ce qui relève parfois d’une injonction paradoxale dans une société qui glorifie à l’excès des sportifs toujours plus jeunes à accéder au haut niveau. La célébrité et la richesse qui vont de pair avec cette starification ne va pas sans risques et interrogent sur les mesures à prendre pour que le football continue à nous faire rêver plutôt que de se retrouver à la rubrique des affaires criminelles.
Et vous que pensez-vous de l’affaire Daniel Alves ? Dites nous tout dans les commentaires.