Un certain nombre de joueur ont marqué l’histoire du football par leur science du coup franc et chacun dans un style différent. Le premier d’entre eux qui nous viendra à l’esprit, sans doute par chauvinisme, est Michel Platini dont les coups-francs sont passés à la postérité. Au fil des époques des nouvelles techniques de frappe sont apparues ainsi que de nouveaux ballons. Chaque spectateur aura sa préférence des coups-francs brossés de David Beckham aux frappes flottantes de Juninho et enfin au boulet de canon de Roberto Carlos. Aujourd’hui, c’est sur le fameux but de l’arrière gauche brésilien marqué contre la France en 1997 que nous allons revenir.
Contexte du match :
A la vieille de la coupe du monde 1998 en France, les bleus procèdent à une répétition générale visant à les confronter lors d’un tournoi à domicile à trois des plus grandes nations de football que sont le Brésil, l’Italie et l’Angleterre. Ce mini-championnat prenant le nom de tournoi de France. Si ces matchs furent sans doute riches d’enseignements pour le coach Aimé Jacquet, le tournoi restera connu pour le but marqué par Roberto Carlos sur coup-franc face à la France.
Une frappe défiant les lois de la physique :
Lors de ce match France-Brésil qui se déroulait à Lyon et qui se termina par un but partout un coup-franc fut sifflé à la 21e minute. En soit pas de danger imminent. La faute est située à 35 mètres des buts donc en principe pas de quoi paniquer. On pourrait penser ainsi lorsque le frappeur est tout autre joueur que Roberto Carlos. Or, avec le joueur brésilien qu’importe l’angle ou la distance si vous concédez un coup-franc il y a tout lieu d’être inquiet. Fabien Barthez, gardien titulaire de l’équipe de France lors de ce tournoi, place un mur de quatre joueurs composé de Patrick Vieira, Zinédine Zidane, Florian Maurice et Didier Deschamps. Dunga, milieu de terrain et capitaine de la sélection brésilienne pose le ballon puis Roberto Carlos se l’approprie avec cette particularité, désormais iconique, de placer le ballon avec la valve vers lui. Après cela, reste le deuxième temps fort de cette délicate préparation qui consiste en une immense course d’élan. Ainsi, c’est ni plus ni moins qu’en partant du rond central que Roberto Carlos s’apprête à tirer son coup franc. Le stade et certains joueurs restent perplexes sur cette façon de faire. Finalement, Roberto Carlos s’élance de quasiment la moitié du terrain avec en début de course des petits pas suivies d’une franche accélération pour arriver sur la balle en pleine vitesse et la frapper de l’extérieur du gauche avec une puissance inouïe. Lorsque la balle décolle de son pied on croit la voir partir hors du cadre puis soudainement la balle reviens vers le but dans une trajectoire hyperbolique laissant tout le monde incrédule. Le réalisateur a beau montrer le but au ralenti il n’en reste pas moins incroyable. Fabien Barthez n’a même pas le temps de réagir et aucun gardien au monde n’aurait pu arrêter une frappe chronométré à 137 km/h.
Un but qui fera la renommée de Roberto Carlos sur coup-franc
Ce but est vraiment celui qui viendra faire la notoriété de Roberto Carlos sur coup-franc. Lors de ce match, le monde entier découvrit la frappe de balle de Roberto Carlos et ce but fut le premier d’une longue série. Chaque coup-franc ou frappe de Roberto Carlos sera ce moment suspendu où les supporters retiennent leur souffle dans l’espoir de voir l’extraordinaire se produire. Et Roberto Carlos ne décevra pas les fans de football et mettra tout au long de sa carrière des buts somptueux. Le style restera inimitable que ce soit dans la préparation du ballon ou la course d’élan. Une légende était née ce 3 juin 1997 et une autre verra le jour quelques mois plus tard un soir de 12 juillet 1998…
Et vous quel souvenir gardez-vous de ce but ?