Les grandes trahisons de l’histoire du foot

Adulés puis voués aux gémonies ces stars du foot ont connu les deux extrêmes de la part de leur supporters. Alors que Adrien Rabiot s’apprête à revenir au parc des princes, sous les couleurs marseillaises, retour ses transferts vus comme de véritables trahisons par les supporters.

En France : PSG/Marseille des transferts houleux mais pas si rares

Fabrice Fiorèse et Frédéric Dehu même combat
Difficile de dissocier ces deux transferts qui auront tout deux marqués au fer rouge les supporters parisiens autant que ces deux joueurs.
Le départ de Frédéric Dehu s’explique selon lui par une proposition de contrat qui n’est pas à la hauteur de ses attentes et des tensions avec le coach de l’époque Vahid Halilozdic. Un discours qui ne convint pas les supporters pour un joueur qui s’est totalement relancé à Paris en y devenant capitaine après une saison laborieuse à Barcelone. Pour F. Fiorese, le départ est plus violent encore car il se fait en toute fin de mercato et un peu à la surprise générale. Le fait est que le joueur vient de prolonger à Paris et se déclare parisien à 300%. Ce transfert suscita un tollé général au sein du club il a que reflète bien cette célèbre diatribe de coach Vahid : »C’est une situation que je n’aurais jamais imaginée, surtout de la part de Fabrice Fiorèse. Cette nuit quand je suis rentré chez moi à 1 heure, je vous le dis franchement, j’ai vomi » . Les supporters exprimeront eux aussi leur dégout leur du retour des deux hommes au parc mais on fera le choix ici de ne pas citer des banderoles qui ne font pas honneur au foot. Avec le recul, on constate en tout cas que pour les deux joueurs ces transferts ont marqué le début d’une phase ascendante dans leur carrière. Si Déhu fera tout de même deux ans dans le sud avant d’aller terminer sa carrière en Espagne, Fiorèse lui ne restera qu’une saison à Marseille. Il perdra ensuite le fil de sa carrière qui se clôturera par une résiliation de contrat à Troyes.

Malgré la rivalité entre l’OM et le PSG, il y a eu pléthore de transfert entre ces deux clubs. Pour être tout à fait exhaustif, il aurait fallu citer les cas de Gabriel Heinze, Jérome Leroy, Modeste Mbami, Edouard Cissé, Peter Luccin ou Loik Cana. 
A chaque fois les mêmes motifs reviennent : conflit avec l’entraineur, proposition de contrat décevante, etc…Discours de façade pour faire passer la pilule aux supporters ou réel mal être au sein du club ? Chacun jugera…

L’Espagne n’est pas en reste non plus en matière de transferts tumultueux le plus célèbre d’entre eux étant celui de Luis Figo au real Madrid

Espagne : Luis Figo et son transfert  involontaire au Real Madrid
Le cas de Luis Figo est tout à fait particulier car à aucun moment le joueur n’a voulu aller à Madrid. Comme cela a été expliqué notamment par le journaliste Fred Hermel sur RMC, Luis Figo a été victime d’un mauvais conseil de son agent. Replaçons l’historie dans son contexte, à l’époque Luis Figo est totalement épanoui au Barça où il a l’admiration tant de ses coéquipiers que de ses supporters. A la fin de la saison 199-200, Luis Figo c’est tout de même 14 buts et 17 passes décisives. Alors que tout va bien pour lui, son agent lui propose de signer un pré contrat à Madrid mais en lui garantissant qu’il n’y serait pas transféré. L’astuce est la suivante Florentino Perez postule à cette époque à la présidence de Madrid et a pour promesse de campagne de faire venir Luis Figo à Madrid si il remporte l’élection. A ce moment-là, F. Perez est bas dans les sondages il propose donc le deal suivant à l’agent de Figo : si F. Perez gagne l’élection alors Figo sera madrilène mais si Perez échoue dans sa quête de la présidence alors il dédommagera Luis Figo à hauteur de 1 à 4 millions d’euros. À la surprise générale, F. Perez remporta l’élection bien que son concurrent Sainz restait sur deux campagnes victorieuses en ligue des champions. Luis Figo et son agent agent son pris au piège car si ils se rétractent c’est eux qui devront indemniser Florentino Perez. Ainsi, commença l’ère galactique du Real Madrid sur une habile manœuvre politicienne de Florentino Perez. Pour Luis Figo, le retour au Camp Nou sera terrible mais il remportera tout de même le ballon d’or sous les couleurs madrilènes. Pas sûr qu’il ait tout de même remercié son agent pour son idée de génie…

Toujours en Espagne, il y a le cas de Luis Enrique et de Ronaldo  qui ont joué sous les deux maillots. Le transfert de Luis Enrique avait suscité des polémiques mais sans atteindre le niveau paroxystique du cas Figo. Pour Ronaldo, les supporters n’ont pas poussé de pousser des cris d’orfraie car de l’eau avait coulé sous les ponts entre son année barcelonaise (96) et son transfert à Madrid en 2002.

Enfin, pour sortir du cas Madrid Barça, on a eu les transferts entre l’Atlético Madrid et Real Madrid. C’est par exemple le cas Theo Hernandez qui ne fera pas long feu dans le club de la capitale faute à la longévité de Marcelo. C’est aussi Thibaut Courtois, qui lorsqu’il était le gardien des Colchoneros alla insulter les supporters du Real sur le balcon de la mairie de Madrid lors de la fête du sacre, et qui désormais dans le camp adversaire s’empresse de narguer ses anciens supporters lors l’élimination de l’Atlético par le Real.

En Italie : Ils ont joué pour les deux Milans
Milan : un seul stade mais deux clubs voilà qui a dû faciliter l’adaptation de ces joueurs ayant porté les couleurs de ces deux maillots.
Seedorf : joueur sous-côté par excellence qui après des expériences mitigées à Madrid et à l’Inter connaitra le prime de sa carrière au Milan AC. Il formera un trio légendaire au milieu en compagnie de Gattuso et Pirlo.
Ronaldo : l’histoire de Ronaldo avec Milan est compliquée. Arrivée à l’Inter à l’été 97 il est la tête de gondole du projet du président Moratti pour conquérir le scudetto. Auteur de deux belles premières saisons avec à la clé la C3 et ce but de légende face à la Lazio, le parcours de Ronaldo tourne au tragique avec cette blessure au genou toujours face à la Lazio en avril 2000 cette fois-ci. Alors que peu était prêt à miser un kopeck sur un retour à la compétition Ronaldo gagnera la coupe du monde 2002 en terminant meilleur buteur de la compétition. Ce Ronaldo revenu a son meilleur niveau l’Inter pensait en profiter eux qui l’avait tant soutenu durant sa convalescence. C’est pourquoi son départ à Madrid en 2002 a été perçu comme de l’ingratitude au yeux des supporters milanais. L’inter considérait avoir contribué à ce retour en grâce du numéro 9 brésilien et espérait pouvoir profiter de son talent après en avoir été tant privé. Ronaldo reviendra à Milan après les années galactiques de Madrid. Cela ne se fera pas à l’Inter mais au Milan AC où là encore ce genou maudit le trahira en février 2008 dans un match contre Livourne. Ronaldo Milan restera donc comme un rendez-vous manqué dans une carrière qui aura connu des hauts et des bas vertigineux.
Zlatan : malgré un période faste à l’Inter avec notamment trois sacres de série A consécutifs Zlatan tente l’aventure barçelonaise. La suite on l’a connaît : éclosion de Messi, mésentente avec Guardiola pour au final repartir au bout d’un an en Italie. Pour ce retour dans ce championnat où il a tant brillé, Zlatan va choisir le Milan AC soit son troisième club en Italie après avoir évolué à Turin et à l’Inter. Il fera deux bonnes saisons à Milan remportant encore la série A lors de sa première année. L’aventure milanaise prendra fin au bout de deux ans pour le Paris-Saint-Germain.

Et les entraineurs dans tout ça ?
Il semble que pour les entraineurs les supporters aient plus d’indulgence. On se souvient de Rudy Garcia qui a connu l’olympique Marseille et Lyonnais. Dans ce cas-là, c’était plus les joueurs eux-mêmes qui semblaient choqués comme l’atteste la déclaration de Dimitri Payet à l’époque : « Ça fait bizarre de le voir dans le camp d’en face, avait-il lâché. Il y a quelques mois, quand on recevait Lyon, il avait eu une causerie sur les joueurs lyonnais, les supporters lyonnais, le président lyonnais… Ça fait bizarre qu’il postule pour ce club trois mois après… (…) Ce qu’il avait dit ? Je n’irai pas dans le détail, mais on va dire que je n’aimerais pas qu’il parle de nous comme ça. »

En Italie, plusieurs entraineurs sont passés dans des clubs rivaux mais à des périodes différentes sans que cela soulève une levée de bouclier. On pense ici à Ancelotti qui aura eu sous ses ordres le Milan AC et la Juve ou encore à Allegri dans le même cas.

Le cas Leonardo avait fait lui beaucoup plus polémique lorsqu’il est passé du Milan AC à l’Inter Milan en 2010. Leonardo venait tout de même de passé douze ans dans au Milan AC  dont quatre comme joueur, sept comme dirigeant et un comme entraîneur. Ceci dit, des tensions avec Berlusconi auront eu raison de son amour pour le maillot rouge et noir.

Ces différents cas pourraient illustrer à première vue un amour du maillot à géométrie variable de la part de certains joueurs. À leur décharge, il faut dire qu’une carrière sportive passe très vite et que la volonté d’un joueur d’être titulaire dans un club peut le convaincre de changer de club. Le plus choquant dans toutes ces trahisons n’est-il pas plutôt la réaction démesurée des supporters à l’égard de joueurs qui sont après tout libre de choisir le club où ils veulent jouer ?

Et vous quel transfert vous a le plus choqué ? Comprenez-vous les joueurs qui jouent pour deux clubs rivaux au cours de leur carrière ? 

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